Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans un communiqué, Barack Obama décrit Brett McGurk, 42 ans, comme l'un de ses meilleurs conseillers sur l'Irak. Il voulait d'ailleurs le nommer ambassadeur dans ce pays, mais McGurk s'était récusé à la suite de courriels inappropriés qu'il avait adressés à une jeune correspondante du Wall Street Journal à Bagdad. Aujourd’hui, les deux sont mariés.
McGurk a travaillé depuis septembre 2014 aux côtés du général Allen, architecte de la coalition internationale qui lutte contre l’organisation Etat islamique, concentrant ses efforts sur la reprise de Ramadi avec le concours des tribus locales et du gouvernement irakien. Obama veut qu'il continue d'agrandir la coalition et d'intensifier les efforts de celle-ci pour détruire le mouvement jihadiste.
Sa mission n'est pas facile maintenant qu'il y a deux coalitions : celle menée par les Etats-Unis et celle conduite par la Russie, dont les intérêts sont loin de converger. L'une des premières tâches d'ailleurs de Brett McGurk va être, selon la revue Foreign Policy, de dissuader les Irakiens de laisser les Russes utiliser leurs bases pour lancer des frappes en Syrie. Or, Bagdad voit plutôt d'un œil favorable l'intervention russe.