Violences à Jérusalem et en Cisjordanie: Abbas sort de son silence

Des blocs de bétons et des postes de contrôle coupent désormais certains quartiers de Jérusalem-Est en deux. C'est l'une des mesures décidées par le gouvernement israélien pour tenter d'endiguer la vague de violences qui secoue la région depuis deux semaines. Ces mesures ont été vite condamnées par l'Autorité palestinienne.

Mahmoud Abbas a enfin rompu son silence qu’il maintenait depuis quinze jours maintenant. Pour la première fois donc, le président de l’Autorité palestinienne a pris la parole hier, mercredi 14 octobre au soir à la télévision, signale notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert. Il a annoncé son soutien au mouvement pacifique et populaire palestinien, une tentative de récupération qui ne devrait pas suffire aux jeunes protestataires. Depuis deux semaines, les manifestations sont quotidiennes en Cisjordanie où les groupes de jeunes affrontent l’armée aux check-points.

Mahmoud Abbas a également refusé de condamner les attaques au couteau commises par les Palestiniens à Jérusalem, le président préférant dénoncer le gouvernement israélien qui « exécute nos enfants de sang froid dans les rues ». Une sortie, qui pour le porte-parole du Premier ministre israélien, exacerbe encore un peu plus les tensions.

A la recherche d'un équilibre

Cette intervention montre en tout cas la difficulté pour le président Abbas de se positionner. Le chef de l’Autorité palestinienne est pris entre d’un côté, une opinion publique qui veut du changement quelle que soit la méthode et de l’autre, une communauté internationale, bailleur de fonds quasi exclusif qui réclame un retour au calme.

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