Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Alors que les attaques commises par des Palestiniens s'amplifient à Jérusalem et sur le territoire israélien, les responsables palestiniens se sont refusés à condamner ces violences. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se veut discret.
C'est donc Saeb Erakat, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui a pris la parole. L'ancien négociateur en chef a réclamé la protection de l'ONU et a promis de saisir la Cour pénale internationale sur les cas de plusieurs Palestiniens abattus sans raison, selon lui, par les forces israéliennes.
Journée sanglante à Jérusalem
En Cisjordanie, alors que les manifestations se poursuivent, l'Autorité palestinienne à Ramallah montre de plus en plus de signes qu'elle ne contrôle plus la situation. Mahmoud Abbas qui a toujours prôné la non-violence depuis sa prise de fonction en 2005 semble dépassé par les violences commises par les Palestiniens. Très impopulaire dans toutes les récentes enquêtes d'opinion, le président de l'Autorité palestinienne ne veut pas se mettre tout le pays à dos. Une position inconfortable qu'il ne pourra pas tenir indéfiniment.
Mardi matin encore, deux Palestiniens ont semé la terreur en ouvrant le feu dans un bus de Jérusalem-Est, faisant deux morts et plusieurs blessés. C’est la première attaque à l’arme à feu commise à Jérusalem depuis le début de la flambée de violences le 1er octobre. Une attaque concomitante à la voiture-bélier et au couteau a fait un mort israélien à Jérusalem-Ouest.