Avec notre envoyée spéciale au siège de l'ONU à New York, Anne Corpet
Très en verve, offensif, déterminé, Benyamin Netanyahu a déployé tous ses talents pour démolir à la tribune l'accord sur le nucléaire iranien. Indignation, colère, gravité : il a usé d'une large palette, consacrant au sujet près d'une demi-heure sur un discours de 40 minutes au total, à la dénonciation des terribles dangers induits selon lui par la signature de ce texte. Le Premier ministre israélien en est convaincu : en signant, la communauté internationale a fait preuve d'une dramatique irresponsabilité.
M. Netanyahu a listé les acquisitions militaires de l'Iran, détaillé la participation de Téhéran aux conflits en cours dans la région. Le Premier ministre israélien s'est aussi posé en sage, hériter d'une culture multimillénaire qui sait tirer les leçons de l'histoire face à une communauté internationale aveugle ou naïve. Car selon lui, Téhéran n'a en effet qu'un seul but : détruire Israël.
Et Benyamin Netanyahu d'appuyer son propos en brandissant devant l'Assemblée générale des Nations unies un livre écrit par le guide suprême de la République islamique, avant de lancer d'une voix forte : « Soixante-dix ans après le meurtre de six millions de juifs, les dirigeants de l'Iran promettent de détruire mon pays, d'assassiner mon peuple, et la réponse à cela de cette Assemblée, la réponse de quasiment tous les gouvernements représentés ici, n'a été absolument rien d'autre que le silence. Un silence assourdissant. »
Le Premier ministre a alors observé un long silence, parcouru l'Assemblée d'un regard grave, et a finalement prévenu le monde entier : « Quelles que soient vos résolutions, Israël fera ce qu'il faut pour défendre son peuple. »