Yémen: l'Arabie saoudite rejette la responsabilité du massacre de Mocha

Plus de 130 morts : c'est le dernier bilan du bombardement meurtrier qui a visé lundi 28 septembre une fête de mariage dans le sud-ouest du Yémen. Des habitants et des responsables locaux ont imputé cette bavure à la coalition internationale emmenée par l'Arabie saoudite. Mais celle-ci a démenti toute implication dans le massacre.

C'est dans le village de Wahidjah, près du port de Mocha, dans la province de Taez, que s'est déroulé le drame. Selon des sources hospitalières, ce sont plus de 130 civils qui auront perdu la vie dans ce bombardement que les rebelles houthis ont très vite imputé à l'Arabie saoudite. « Il s'agit d'un crime commis par l'agresseur saoudien », a ainsi déclaré l'un des porte-parole de la rébellion houthie - accusant au passage les Nations unies d'encourager « par leur silence » les opérations menée par l'Arabie saoudite.

Mais la coalition a nié toute implication et affirme ne pas avoir mené de raids aériens dans la région visée par le bombardement, au cours des trois derniers jours. Selon le général Ahmed al-Assiri porte-parole de la coalition, l'affaire a été montée de toutes pièces par les Houthis.

Dans un communiqué publié lundi soir, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est contenté de condamner les conséquences d'une frappe aérienne, sans en préciser les auteurs.

Depuis le début de son intervention au Yémen, la coalition emmenée par l'Arabie saoudite a déjà été accusée à plusieurs reprises d'avoir commis des bavures lors de ses raids aériens. La plus meurtrière s'était déroulée en juillet dernier : plus de 60 civils avaient été tués dans le bombardement d'une centrale électrique, là encore à Mocha.

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