Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Lorsque les manifestants crient " mort à l’Amérique ", ce n’est pas un slogan contre le peuple américain. » C’est Hassan Rohani qui s’exprime, dans un entretien accordé à la chaîne CBS. C’est ironique, le président iranien emploie à peu de choses près le langage de la Maison Blanche : « De profonds désaccords demeurent avec Washington malgré l’accord signé » ; « la confiance ne sera pas rétablie avant longtemps », explique-t-il.
Le président iranien fait ces déclarations avant de venir à New York, pour l’Assemblée générale de l’ONU, et à l’aube de la mise en œuvre de l’accord sur le nucléaire, qui vise à empêcher les Iraniens de construire une bombe. Enfin, Hassan Rohani ne souhaite pas parler d’échanges de prisonniers, mais il se déclare favorable, « pour des raisons humanitaires », à la libération des Américains détenus en Iran.
Si Washington obtient la remise en liberté de ses quatre ressortissants, ce serait une excellente nouvelle pour la Maison Blanche, qui a eu du mal à convaincre son propre camp, le camp démocrate, de ne pas voter contre l’accord. Des réticences dues en grande partie au fait que la libération des prisonniers américains n’est pas mentionnée dans le texte signé à Vienne.