Avec notre envoyée spéciale à Douma, Murielle Paradon
Des écolières, des mères, des grands-mères, plusieurs centaines de femmes défilent dans la rue principalede Douma. Elles rendent hommage à Riham Dawabsha. Cette institutrice palestinienne est morte des suites de ses blessures après l'incendie criminel de sa maison qui a décimé sa famille en juillet dernier.
Une manifestante crie vengeance. « Les sionistes doivent mourir. Ils ont tué Ali, Saad et maintenant Riham. Ils sont nos ennemis car ils occupent nos terres, explique-t-elle. Ils doivent partir. Et nous, nous devons continuer notre résistance contre les sionistes. »
Des extrémistes juifs, des colons, sont soupçonnés d'avoir mis le feu à la maison des Dawabsha, mais à ce jour personne n'a été inculpé. Abdallah Ghazi, la cinquantaine, dénonce une forme d'impunité. « Les colons font ce qu'ils veulent avec la protection de l'armée israélienne, affirme-t-il. Nous n'avons pas peur d'eux, ils peuvent venir, de toute façon personne ne les arrêtera, personne. Nous comptons sur nos jeunes, mais tout ce que nous avons pour nous défendre, ce sont des pierres. »
Ces dernières semaines, les incidents se sont multipliés en Cisjordanie entre Palestiniens et colons. L'armée israélienne a dépêché des renforts. Lundi soir, des heurts ont éclaté entre jeunes Palestiniens de Douma et armée israélienne.