Les Palestiniens en deuil après le décès du père du bébé mort brûlé

Les funérailles du père du bébé tué dans l’incendie criminel de sa maison vendredi dernier, ont eu lieu ce samedi à Douma. Saad Dawabsha a succombé à ses blessures. Sa femme et son fils de 4 ans sont toujours hospitalisés dans un état critique. Plus d'une semaine après cette attaque attribuée à des extrémistes juifs, les Palestiniens ne comprennent pas que personne n'ait encore été inculpé.

Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert

A la terrasse d'un petit café de Ramallah, des hommes fument la chicha. Tous ont appris la mort de Saad Dawabsha ce samedi, au réveil. Bara Jadaleh, sa pipe à eau dans la bouche, fait part de son amertume. « Nous sommes tous très tristes pour la famille. Cette attaque a été un grand choc pour tout le peuple palestinien. Nous sommes solidaires. Nous ne formons qu'un donc quand quelqu'un est touché, c'est toute la Palestine qui est touchée. Tout le monde est très en colère », affirme-t-il.

Une manifestation spontanée avait été organisée à Ramallah après l'annonce de la mort d'Ali Dawabsha, le bébé palestinien de 18 mois brûlé vif dans l'incendie de sa maison. Plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies pour réclamer justice.

Youssef Saaleh, un père de famille, ne comprend pas pourquoi les coupables de cette attaque sont toujours en liberté. « Quiconque agit de la sorte, qu'il soit Palestinien ou Israélien, devrait être traité de la même manière, s’emporte-t-il. La loi devrait être appliquée contre tout extrémiste de quelque camp qu'il soit. Mais ce n'est pas le cas. Si un Palestinien attaque un civil israélien, il sera immédiatement arrêté et le gouvernement israélien détruira sa maison. »

Au moins quatre extrémistes juifs ont été arrêtés depuis l'incendie volontaire en Cisjordanie, mais la police israélienne refuse de faire le lien entre ces arrestations et l'attaque.

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