Gaza: une trentaine d'ONG appellent à la levée du blocus

Il y a un an, le cessez-le-feu entrait en vigueur dans la bande de Gaza après 50 jours de guerre meurtrière entre l'armée israélienne et des groupes armés palestiniens, faisant 2 200 victimes, en grande majorité des Palestiniens. Les ravages de ce conflit sont toujours visibles car la bande de Gaza est soumise à un blocus israélien qui entrave la reconstruction. C'est pour cela que 35 ONG et plus de 400 000 signataires à travers le monde appellent les dirigeants du monde entier à faire pression sur les autorités israéliennes, afin qu'elles lèvent ce blocus.

Trente-cinq ONG ont lancé, ce mercredi, un appel à la communauté internationale pour « faire pression sur Israël afin qu'il lève le blocus sur Gaza ». Un blocus qui entrave toujours la reconstruction de la bande côtière un an après la guerre de 2014.

« Lors du dernier conflit à Gaza, il y a eu 19 000 maisons qui ont été entièrement détruites, précise ainsi Jean-Patrick Perrin, de l'ONG Oxfam, signataire de l’appel. Le réseau d’eau, le réseau d’égouts ont été détruits. Des écoles ont été détruites. Des centres de santé ont été détruits. Et un an après le cessez-le-feu, là aujourd’hui, aucune des 19 000 maisons n’a été réparée. Les travaux ont à peine commencé. »

« La reconstruction pourrait prendre 17 ans »

Le texte souligne ainsi « qu'à peine 5% des matériaux de construction nécessaires sont autorisés à entrer. À ce rythme, la reconstruction de Gaza pourrait prendre 17 ans. »

« Il y a un mécanisme qui s’appelle le GRM [Gaza reconstruction mechanism], précise Jean-Patrick Perrin d’Oxfam, qui a été mis en place pour faciliter l’entrée des matériaux de construction à Gaza. Or, aujourd’hui, ce mécanisme est trop lent et il ne peut pas subvenir aux besoins, ne serait-ce que les besoins de la reconstruction suite aux destructions de 2014. Israël justifie le maintien du blocus pour des raisons sécuritaires sauf que, en huit ans, il y a eu trois guerres et lever le blocus, maintenant, [lèverait] une peine qui pèse sur 1,8 million de personnes. »

Les ONG soulignent également que 11 écoles et universités ont été détruites, et 253 établissements sévèrement endommagés. Près de 120 000 personnes n'ont toujours pas accès aux réseaux d'eau et d'assainissement et « 81 hôpitaux et cliniques ont été endommagés ou détruits ».

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