Un diplomate représentant la France à l'ONU a prononcé l'adjectif « historique » pour qualifier le vote de la nuit dernière au Conseil de sécurité de l'ONU. Il est vrai que ces dernières années, la Russie a bloqué la plupart des initiatives concernant la Syrie, au nom de son soutien à Bachar el-Assad.
Cette fois, Moscou a donné son feu vert au nouveau plan de paix qui préconise une transition politique à Damas. Le texte appelle à « l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif », doté des « pleins pouvoirs » et devant assurer « la continuité des institutions gouvernementales ». Autrement dit, le Conseil de sécurité de l'ONU souhaite le départ de Bachar el-Assad, mais selon un processus ordonné et sans détruire l'appareil d'État syrien.
Naturellement, ce n'est pas un texte adopté aux Nations unies qui fera partir le dirigeant syrien. Ce dernier a encore montré ces derniers jours,avec lebombardement meurtrier de Douma, qu'il ne reculerait devant rien. Mais le plan endossé par l'ONU montre une fois de plus que la Russie n'est plus en position de blocage systématique à propos de la Syrie. Même si elle est encore loin d'avoir lâché Bachar el-Assad.