Une mission sera formée d'ici 20 jours pour définir si oui ou non le régime de Bachar el-Assad a mené des attaques chimiques au chlore en Syrie. Un premier rapport sera rendu d'ici trois mois par ces experts qui viennent des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. En tout, la mission durera un an avec possibilité de renouvellement.
Mais le secrétaire général de l'ONU a prévenu : l'enquête risque d'être « extrêmement difficile » dans un pays en guerre. Et puis, même s'il est prouvé que le régime syrien a utilisé du gaz de chlore comme l'affirme Washington, Londres et Paris, Moscou, qui fait partie du Conseil de sécurité, pourra toujours contester le rapport des experts ou s'opposer à la prolongation de la mission.
Pour l'heure, l'adoption de cette résolution donne une image d'unité à un Conseil de sécurité habituellement divisé sur la crise syrienne. La Russie a bloqué quatre résolutions occidentales depuis le début du conflit. L'ambassadrice américaine, Samantha Power, a espéré que « cette unité permette de trouver d'urgence une solution politique ». Une déclaration de soutien au nouveau plan de paix proposé par le médiateur de l'ONU en Syrie est actuellement en discussion au Conseil de sécurité. Selon l'ambassadeur russe, cette déclaration sera « très probablement » adoptée au début de la semaine prochaine. Il s'agirait du premier document exclusivement politique adopté par consensus sur la crise syrienne.