Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi se félicite de l'adoption rapide de son plan et il promet de poursuivre sur « la voie des réformes ». Le texte voté ce mardi prévoit donc une réduction des budgets de sécurité et des fonds spéciaux alloués aux dirigeants irakiens.
Les « quotas confessionnels » qui permettaient de répartir les nominations entre les différentes communautés du pays sont en théorie abolis.
Des mesures sont destinées à améliorer les services et les infrastructures, notamment l'alimentation électrique puisque ce sont les incessantes coupures de courant qui ont été l'étincelle des manifestations de ces derniers jours en Irak.
Et puis le plan prévoit la disparition des trois postes de vice-Premiers ministres et les trois postes de vice-présidents. Ce qui permet au passage à Haïdar al-Abadi d'éloigner son prédécesseur et rival, Nouri al-Maliki devenu vice-président il y a presque un an.
Reste à savoir si ces réformes seront appliquées et si elles suffiront à répondre aux aspirations des Irakiens exaspérés par une classe dirigeante corrompue et largement discréditée par ses échecs, qu'il s'agisse de la vie quotidienne de la population ou de la lutte contre l'organisation Etat islamique qui contrôle toujours de vastes zones du pays.