Le journaliste syrien Mazen Darwich a été libéré

En Syrie, le célèbre défenseur des droits de l’homme Mazen Darwich a été libéré ce lundi. Ce critique du régime de Bachar el-Assad a passé trois ans en prison pour « apologie du terrorisme », une détention considérée par beaucoup comme arbitraire.

Prix Reporters sans frontières, prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco : depuis 2011 et le début de la guerre en Syrie, Mazen Darwich est régulièrement récompensé pour sa documentation des violations des droits de l’homme dans le pays, avec le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression qu’il dirige.

Mais sur ces quatre années, le journaliste a passé les trois dernières en prison, arrêté en février 2012 avec deux de ses collègues, Hani al-Zaitani et Hussein Ghreir, pour « apologie du terrorisme ». Les charges qui pèsent sur Mazen Darwich sont toujours restées floues, et son procès depuis 2012 a été retardé plus d’une vingtaine de fois.

Amnistie

Hani al-Zaitani et Hussein Ghreir ont été libérés en juillet par Bachar el-Assad, une amnistie à l’occasion de la fin du ramadan. D’ici la fin du mois d’août, à moins d'un nouveau retard, Mazen Darwich doit passer devant un juge pour connaître le verdict de son procès. La Fédération internationale des droits de l'homme a appelé à ce que toutes les charges retenues contre lui soient annulées à cette occasion.

« Mazen a déjà pardonné à ceux qui l’ont torturé presque jusqu’à la mort », disait en mai dernier sa femme en recevant en son nom son prix à l’Unesco. Avant de souligner : « Nous avons besoin d’apprendre à écouter ceux qui ont une opinion différente. »

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