Journalistes espagnols en Syrie: la piste de l’enlèvement évoquée

En Syrie, on est toujours sans nouvelles des trois journalistes espagnols disparus le 12 juillet à Alep. Trois reporters expérimentés qui auraient été vus pour la dernière fois dans un quartier de la ville contrôlé par les rebelles. A Madrid, le Premier ministre Mariano Rajoy déclare n'écarter « aucune hypothèse » sur leur disparition.

Aucune revendication n'est parvenue au gouvernement espagnol concernant la disparition des journalistes, affirmait ce mercredi après-midi le ministre des Affaires étrangères. Officiellement, il n'y a pas d'hypothèse privilégiée pour l'instant.

Mais dans une interview télévisée, le ministre de la Justice Rafael Catala a évoqué celle d'un enlèvement : « D'abord il faut comprendre ce qui s'est passé, à qui on a à faire, quel est leur objectif et est-ce qu'ils veulent une rançon ? Nous devons prendre contact avec le gouvernement syrien, l'armée et les forces de sécurité pour en savoir plus sur les circonstances, et leur apporter notre collaboration totale pour que ces personnes retrouvent la liberté. » Les services espagnols de renseignement sont à pied d'oeuvre en Syrie, ont par ailleurs déclaré les autorités.

Antonio Pampliega, 33 ans, Jose Manuel Lopez, 44 ans et Angel Sastre, 33 ans, travaillaient en free-lance pour divers médias espagnols, tous trois sont des reporters de guerre expérimentés. D'après des témoignages recueillis par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ils se trouvaient à bord d'une camionnette dans le quartier de Maadi, à Alep, lorsqu'ils auraient été emmenés par un groupe d'hommes, le 12 juillet. Ces informations n'ont toutefois pas été confirmées par le gouvernement. 

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