Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul et à Vienne, Nathanaël Vittrant
Dès dimanche soir alors qu’il était encore dans l’avion Ashton Carter a prévenu : « l’option militaire est toujours sur la table ». Le secrétaire américain se veut pédagogique : cet accord est un bon accord parce que si l’Iran cherchait malgré ses engagements à se doter de la bombe, il n’empêche en rien les Etats-Unis d’intervenir militairement. Des propos évidemment destinés à rassurer les Israéliens, une tâche qui s’annonce difficile.
Il n'y aura pas de compensation imaginable si l'accord de Vienne est entériné par le Congrès américain, le Premier ministre israélien le répète comme un message destiné au secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, en visite en Israël.
On avait laissé entendre qu’Ashton Carter pourrait proposer à ses interlocuteurs israéliens une nouvelle aide américaine pour la lutte contre les actions iraniennes dans la région. Dans une interview à la chaîne de télévision CBS Benyamin Netanyahu dit encore qu'il y a beaucoup de choses à faire pour freiner l’agressivité iranienne, mais que l'accord de Vienne n'en est pas une.
Le plus grand fiasco de la diplomatie israélienne
Autre point de friction entre Israël et les Etats-Unis, le secrétaire d’Etat John Kerry qualifie de fantasme la position israélienne selon laquelle un accord meilleur aurait pu être obtenu. Une remarque sans fondement, souligne-t-on dans l'entourage du Premier ministre israélien.
Plusieurs partis d'opposition en Israël accusent en outre Benyamin Netanyahu d'être responsable de ce qu'ils affirment être le plus grand fiasco de la diplomatie israélienne et réclament même la mise en place d'une commission d'enquête.