Le président Obama savait que la signature de l’accord avec l’Iran ne serait que la première étape. Encore faut-il l’expliquer. A sa propre opinion publique d’abord, qui a du mal à saisir les enjeux géopolitiques au Proche-Orient.
Il faudra également convaincre un Congrès majoritairement hostile à tout rapprochement avec la République islamique. Obama a besoin d’au moins un tiers des voix pour faire adopter la levée des sanctions contre l’Iran.
Ce dimanche, John Kerry multiplie les plateaux de télévision pour faire de la pédagogie. Il devrait notamment répondre à un aspect souvent relevé par les détracteurs de l’accord : l'Iran, estiment-ils, pourrait facilement tricher.
En effet, le pays dispose d’un délai de 24 jours avant de laisser venir les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur un site de leur choix. Les dernières déclarations du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, selon lesquelles Téhéran ne changera pas sa politique à l'égard de Washington, ne devraient pas non plus faciliter la campagne d'explication.
Des mots seuls ne sauraient en revanche pas satisfaire des alliés comme Israël et l’Arabie saoudite. Ces deux pays demandent des garanties pour assurer leur sécurité. Le président américain a déjà promis de renforcer la coopération dans les domaines de l’intelligence, de la cybersécurité et de la défense antimissile.