Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Le bilan de ces opérations, effectuées sur plusieurs semaines, est lourd 37 personnes ont été tuées : des agents des forces de sécurité : des civils on ne connait pas précisément le nombre et 120 blessées. Sachant que six « terroristes » ont également été tués.
Les 431 terroristes liés au groupe Etat islamique agissaient depuis des zones pour le moins chaotique à l’étranger. Ils ont été arrêtés non pas en une seule fois mais durant ces dernières semaines alors qu’ils s’apprêtaient à commettre des attentats. Leur objectif étaient de semer le chaos dans le royaume, d'attiser les conflits confessionnelle entre chiites et sunnites et de commettre des attentats contre des mosquées mais aussi contre l’ambassade des Etats-Unis à Riyad.
Cet impressionnant et inquiétant coup de filet a pu se réaliser grâce aux actions conjuguées des pays du Golfe et aux services de renseignement saoudiens. Il faut dire que depuis les attentats meurtriers anti-chiites fin mai dans l’est de l’Arabie saoudite, les autorités saoudiennes déploient tous les moyens.
Le ministère de l’Intérieur n’hésite pas à solliciter la population, à jouer la carte de la délation. Des primes de 200 000 à 1 million et demi d’euros sont proposées à tous ceux qui aideraient à l’arrestation des suspects ou qui contribueraient à déjouer un attentat.
Il y a un mois, une liste de 16 personnes recherchées avec noms et photos a même été publiée à la Une de la presse locale.
Cette annonce intervient deux jours après l’attentat suicide près du centre pénitentiaire d’Al-Hair dans le sud de Riyad. L’Arabie saoudite, cible du groupe Etat islamique, craint de revivre les années noires ensanglantées de 2003 à 2006 lorsque le pays était la cible d’al-Qaïda. Les autorités saoudiennes veulent prouver qu’elles sont plus que jamais déterminées à ne pas se laisser déstabiliser. Et qu’elles tiennent d’une main de fer la sécurité du royaume.