Avec notre envoyé spécial à Vienne, Sami Boukhelifa
A défaut d’informations, les négociations sur le nucléaire iranien à Vienne donnent lieu à de nombreuses spéculations. Dimanche, le scepticisme traditionnel du ministre français des Affaires étrangères a laissé place à de l'optimisme prudent. « J'espère que nous entrons enfin dans la dernière phase de ces négociations marathon (...) pour aboutir rapidement à un résultat satisfaisant », a déclaré Laurent Fabius.
Le terme « rapidement » ne semble toutefois pas avoir la même signification chez les uns et les autres. La conception du temps parait différente. Les grandes puissances, surtout occidentales, sont pressées de conclure. Les Iraniens, eux, affirment être disposés à poursuivre le dialogue le temps qu'il faudra.
Optimisme, pessimisme, les signaux sont contradictoires à Vienne et l'issue toujours incertaine. Sur son compte Twitter, un diplomate américain a publié trois fois la même photo d'un Rubik's Cube, souhaitant sans doute montrer à quel point la tâche est complexe. Son tweet contredit celui de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui parle d'heures décisives.