Avec notre envoyé spécial à Vienne, Sami Boukhelifa
Les jours se suivent et se ressemblent, à Vienne. Plus de deux semaines de négociations et toujours pas de visibilité. Les discussions piétinent. Les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances et leur homologue iranien Mohamed Javad Zarif travaillent pourtant sans relâche, espérant une solution rapide. Aucune information ne filtre de leurs échanges. Leurs déclarations sont rares. Pour entrer au Palais Coburg où se déroulent les discussions, ces hauts responsables évitent désormais les caméras et les micros des journalistes. L’entrée principale est boycottée, la porte de service est privilégiée.
Finalement, la seule voix qui se fait encore entendre résonne depuis Téhéran. Le guide suprême Ali Khameneï clame haut et fort « préparez-vous à continuer la lutte contre l’oppression ». Son message vise les grandes puissances qui mettent la pression sur son ministre et ses négociateurs à Vienne.
Motivés par les paroles de leur chef spirituel, les Iraniens affirment désormais poursuivre le dialogue sans limites de temps. Contrairement aux grandes puissances qui ne cessent de se fixer des dates butoir sans pour autant les respecter.