Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat
L’offensive a été lancée très tôt le matin, avec un effet de surprise. Et au départ l’Armée libre a réussi à prendre quelques endroits symboliques comme le quartier de la sécurité. Mais des problèmes dans la chaîne de commandement et la résistance de l’armée syrienne ont douché les espoirs des combattants rebelles.
Abou el-Fida admet que le régime contrôle toujours la moitié de Deraa. « On était prêt à gérer les bombardements et les pilonnages à la roquette, mais en fait le régime était prêt à tout, explique-t-il. Ils ont arrêté beaucoup de civils pour les emmener dans leurs positions comme bouclier. Le régime s’accroche a la ville de Deraa c’est un endroit important. C’est la seule grande ville proche d’une frontière qu’ils n’ont pas perdue, c’est pour ça qu’ils s’accrochent. »
Les deux grands groupes de combattants islamistes accusent les Etats-Unis d’avoir fait arrêter les opérations, car ils participaient au combat avec l’Armée libre. Sur le net ils se moquent de celle-ci. Trois grandes brigades islamistes existent dans le Sud, dont la brigade Mouthana, et le Front al-Nosra. L’organisation Etat islamique est présente dans le Sud depuis quelques mois, mais ne participe pas aux opérations communes de l’Armée libre.
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