Avec notre envoyé spécial à Vienne, Sami Boukhelifa
48 heures, pas une de plus, pour mener une mission presque impossible. Tout doucement les craintes de John Kerry semblent se confirmer. Lors de sa dernière déclaration le secrétaire d'Etat américain avait fait part de ses inquiétudes. « Ces négociations pourraient prendre n'importe quelle issue », s'était alarmé le responsable américain.
John Kerry le savait certainement à ce moment là : les Iraniens étaient en train de jouer la carte du donnant-donnant. Les grandes puissances ne s'en cachent pas, dans ces négociations, elles demandent aux Iraniens de prendre des décisions difficiles. Exemple : sur l'inspection des sites suspectés d'avoir abriter un programme nucléaire à dimension militaire. Difficile pour Téhéran d'ouvrir les portes de ses installations, souveraineté nationale oblige.
A cette demande à la fois importante et contraignante, les Iraniens réclament une concession équivalente. La République islamique met désormais sur la table la question de la levée de l'embargo sur les armes pour pouvoir acquérir des missiles balistiques.
Cette sanction onusienne avait été décidée dans le cadre du nucléaire. Si un accord est trouvé elle devrait donc logiquement être levée disent les Iraniens, qui sont soutenus par les Russes sur cette question. Les Américains, eux, refusent catégoriquement.
Négociations suivies de près en Iran
A Téhéran, la population suit pratiquement au jour le jour les négociations sur le dossier nucléaire qui se tiennent à Vienne et dont la conclusion vient encore d’être repoussée.