Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La nouvelle loi exige l'annulation complète des sanctions, « le jour où l'Iran commencera à appliquer ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire ». Or les pays occidentaux veulent une levée progressive de ces sanctions. Elle interdit aussi tout accès aux sites militaires par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Là encore, les pays occidentaux demandent que les inspecteurs de l'Agence puissent avoir accès aux sites militaires si besoin.
Sur ces deux points, la nouvelle loi peut créer des difficultés dans les négociations alors qu'on approche de la date butoir de fin juin. Le gouvernement du président Hassan Rohani a critiqué l'adoption de cette loi. Selon le gouvernement, le Parlement n'est pas compétent pour intervenir dans les négociations qui se déroulent sous le contrôle du Conseil suprême de la sécurité nationale. Un Conseil présidé par le président de la République et directement sous le contrôle du guide suprême qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire.
« Cette nouvelle loi n'aide en rien l'équipe de négociateurs et pourrait créer des problèmes » dans les discussions avec les grandes puissances, a d'ailleurs déclaré le vice-président Majid Ansar.