Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les députés iraniens ont accepté dimanche 21 juin de limiter le contrôle du Parlement sur un futur accord nucléaire en reconnaissant le rôle prépondérant d'une instance directement dépendante du guide suprême, le Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN), dans l'approbation et l'application d'un éventuel accord.
Le Conseil est dirigé par le président Hassan Rohani, mais il dépend directement du guide suprême qui a le dernier mot sur les grands dossiers du pays, notamment le nucléaire. Il comprend les hauts responsables politiques et militaires du pays.
« Le Conseil suprême est sous le contrôle du guide suprême. Nous devons obéir à toute décision qu’il prend », a déclaré Ali Larijani, le président du Parlement à des députés qui protestaient.
Certes, le nouveau texte interdit l'accès des inspecteurs de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, aux sites militaires du pays. Mais dans le même temps, il affirme qu'il revient au Conseil suprême de prendre les décisions nécessaires.
Il en est de même pour le programme de recherche de l'Iran en matière nucléaire après un futur accord. Cette nouvelle loi donne les mains libres aux négociateurs nucléaires iraniens. L'Iran et les grandes puissances tentent de régler les points de divergences avant la date butoir de fin juin.