« Les forces gouvernementales, les groupes armés antigouvernementaux, et le groupe Etat islamique mènent des sièges qui ont des effets dévastateurs », a affirmé le président de la commission d'enquête, le Brésilien Paulo Pinheiro, en faisant le point sur la situation devant le Conseil des droits de l'Homme.
« Les sièges des villes et le refus prolongé de permettre l'accès à l'aide humanitaire ont conduit à la malnutrition et la famine », a-t-il expliqué. C'est le cas pour les camps palestiniens de Yarmouk, de la Ghouta orientale et de Zabadani, assiégés par les forces gouvernementales. Les villes de Nubul et Zahra dans la région d'Alep, et de al-Foua et Kafria dans la région d'Idleb, assiégées par les forces hostiles au gouvernement syrien, sont elles aussi en proie à la famine et la malnutrition.
Le Conseil des droits de l'homme précise que ces « privations extrêmes » causées par ces sièges durent « depuis des mois, des fois des années ». Des hommes, des femmes et des enfants sont morts de faim et de déshydratation. Les quatre membres de la commission d'enquête de l'ONU n'ont jamais pu entrer en Syrie, mais ils ont recueilli des milliers de témoignages de victimes, de documents et de photos satellites.