Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Stéphane Richard n'a pas ménagé ses efforts pour tenter d'éteindre l'incendie qu'il a lui-même allumé. Il s'est déplacé à Jérusalem et a présenté « ses profonds regrets » au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Son groupe Orange « ne soutient aucune forme de boycott », assure-t-il. Et il va plus loin :« Nous souhaitons rester et renforcer notre présence en Israël ».
C'est donc un rétropédalage complet qu'effectue Stéphane Richard. Il y a une semaine, il annonçait que s'il le pouvait il se retirerait d'Israël dès le lendemain.
Ces propos, interprétés comme une forme de boycott, avaient déclenché la furie des autorités israéliennes.
Des ONG appellent régulièrement au boycott d'Israël pour dénoncer l'occupation des territoires palestiniens et la colonisation. Justement, Orange est lié à un partenaire israélien qui opère dans les colonies.
Dans cette affaire, l'Etat français, actionnaire du groupe, a aussi dû s'expliquer. Paris a dit sa ferme opposition au boycott d'Israël mais a rappelé sa position sur la colonisation. Une colonisation qu'elle condamne aussi fermement.