Le Hezbollah combat le groupe EI à la frontière syro-libanaise

Le secrétaire général du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a déclaré, mercredi 10 juin, que la bataille contre le groupe État islamique dans le Qalamoun syrien et la chaîne montagneuse de l'Anti-Liban a commencé. Cette annonce intervient alors que les troupes du Hezbollah combattent depuis près d'un mois les jihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, dans la même région.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

La bataille fait rage depuis quatre semaines déjà dans le Qalamoun syrien et l'Anti-Liban, à la frontière libano-syrienne. Le Hezbollah déploie des milliers de combattants, dont des centaines de soldats d'élite, face à des milliers de jihadistes, et utilise des armes sophistiquées, y compris des drones d'attaque. 

L'offensive lancée début mai par le Hezbollah a visé les fiefs du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, dans cette zone montagneuse difficile d'accès. Après de violents affrontements, les combattants libanais ont repris quelque 500 kilomètres carrés aux jihadistes, qui ne contrôlent plus qu'un petit territoire autour de la localité sunnite libanaise de Ersal.

Conscient qu'il serait la prochaine cible, le groupe Etat islamique a lancé mardi une attaque-surprise à partir du nord du Qalamoun, qui est sous son contrôle. L'offensive a été stoppée par le Hezbollah et l'armée libanaise, déployée autour des villages chrétiens de Ras Baalbaak et Qaa, dans la région. 

La chaîne de télévision du Hezbollah al-Manar a montré les corps d'une douzaine de jihadistes et d'importantes quantités d'armes saisies. Le parti chiite a perdu au moins six hommes dans ces affrontements. Preuve du sérieux de cette bataille, les Etats-Unis ont livré, ce mercredi 10 juin, à l'armée libanaise, 200 missiles antichars et des lanceurs, pour affronter les jihadistes. 

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