Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Hassan Nasrallah s'exprimait dimanche à l'occasion du quinzième anniversaire du retrait israélien du sud du Liban. Cependant, c'est au danger représenté par le groupe Etat islamique qu'il a consacré l'essentiel de ses propos.
Le discours est alarmiste, mais le ton est déterminé. Selon le chef du Hezbollah, les organisations Etat islamique et al-Qaïda sont une menace existentielle pour l'ensemble des communautés religieuses et des groupes ethniques au Moyen-Orient. Face à ce danger inédit dans l'histoire des Arabes et des musulmans, la neutralité est impossible et l'union sacrée est un devoir.
Mais le Hezbollah n'attendra pas que les autres réalisent la gravité de la menace. Non seulement il poursuivra son engagement en Syrie face au groupe Etat islamique et al-Qaïda, mais il compte redoubler d'efforts. Le parti chiite se battra partout où il le faut aux côtés de l'armée syrienne et, si cela est nécessaire, il est prêt à décréter la mobilisation générale et à déployer des dizaines de milliers de combattants sur tous les champs de bataille.
Hassan Nasrallah a appelé l'Etat libanais à assumer ses responsabilités face aux jihadistes qui occupent des territoires libanais à la frontière libano-syrienne. Toutefois, si l'Etat renonce à étendre son autorité, son parti et les habitants de la plaine orientale de la Békaa prendront les choses en main et chasseront tous les jihadistes de la région.