Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
C’est une véritable chasse à l’homme que vient de lancer le ministère saoudien de l’Intérieur. La population est sollicitée. Des primes de 200 000 à 1,5 million d’euros sont proposées à tous ceux qui aideraient à l’arrestation des suspects ou qui contribueraient à déjouer un attentat.
La liste des 16 personnes recherchées est nominative. Elles sont toutes susceptibles d’être impliquées ou d’avoir des liens avec les auteurs des attentats de Kudeih (21 victimes) et de Dammam (quatre morts). Ces deux attaques perpétrées ces deux dernières semaines à l’est du royaume ont été revendiquées par les combattants de l’organisation Etat islamique.
Les autorités saoudiennes ont démantelé ces derniers mois une cellule de 65 terroristes qui s’apprêtaient à commettre des attentats dans le royaume. Les Saoudiens ont peur de revivre les années noires ensanglantées de 2003 à 2006 lorsque le pays était la cible d’al-Qaida.
Une décennie plus tard, l’Arabie saoudite est toujours sur le qui-vive, seuls les auteurs ont changé. Dans moins de trois semaines, c’est le ramadan. Le prince Mohammed bin Nayef, ministre de l’Intérieur, a annoncé il y a trois jours devant un parterre d’ambassadeurs que « tout est sous-contrôle ».