Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Il y a trois semaines, un autre français avait été arrêté pour les mêmes raisons non loin de la frontière. Les arrestations de candidats européens au jihad se sont multipliées ces derniers temps, notamment dès leur arrivée dans les deux aéroports d’Istanbul.
C’est le résultat d’une nouvelle méthodologie de la police turque, inspirée par les services de sécurité des pays d’origine de ces jihadistes, qui s’est traduite par la mise en place de cellules de détection des personnes à risque dans ces aéroports.
Les policiers repèrent, par exemple, les nationaux qui arrivent en Turquie via un pays de transit et non directement de leur pays de résidence. C’est ainsi que ce suspect français, connu uniquement par ses initiales B. T., a été pris à part et longuement questionné sur les motifs de son voyage. Il a finalement avoué vouloir se rendre en Syrie pour rejoindre un groupe armé – non précisé - et il a été refoulé vers l’Italie, d’où il arrivait.
Il serait, selon un décompte non exhaustif des autorités turques - qui ne communiquent pas beaucoup sur ce dossier - le neuvième citoyen français à être intercepté sur la route du jihad. Ce qui ne représente qu’une goutte d’eau par rapport aux quelque 1 300 suspects de son genre refoulés par la Turquie depuis deux ans.