Turquie: expulsion d'un Français candidat au jihad

La Turquie a annoncé avoir arrêté vendredi 22 mai un ressortissant français qui tentait de se rendre en Syrie pour y combattre aux côtés des islamistes. Il a été interpellé dès son arrivée dans un aéroport d’Istanbul, et renvoyé en avion vers Milan, où il avait embarqué. Selon Ankara, environ un candidat au jihad sur cinq est originaire d’Europe ou d’Amérique du Nord. Mais les Français qui tombent dans les filets de la police turque restent peu nombreux.

Avec notre correspondant à IstanbulJérôme Bastion

Il y a trois semaines, un autre français avait été arrêté pour les mêmes raisons non loin de la frontière. Les arrestations de candidats européens au jihad se sont multipliées ces derniers temps, notamment dès leur arrivée dans les deux aéroports d’Istanbul.

C’est le résultat d’une nouvelle méthodologie de la police turque, inspirée par les services de sécurité des pays d’origine de ces jihadistes, qui s’est traduite par la mise en place de cellules de détection des personnes à risque dans ces aéroports.

Les policiers repèrent, par exemple, les nationaux qui arrivent en Turquie via un pays de transit et non directement de leur pays de résidence. C’est ainsi que ce suspect français, connu uniquement par ses initiales B. T., a été pris à part et longuement questionné sur les motifs de son voyage. Il a finalement avoué vouloir se rendre en Syrie pour rejoindre un groupe armé – non précisé - et il a été refoulé vers l’Italie, d’où il arrivait.

Il serait, selon un décompte non exhaustif des autorités turques - qui ne communiquent pas beaucoup sur ce dossier - le neuvième citoyen français à être intercepté sur la route du jihad. Ce qui ne représente qu’une goutte d’eau par rapport aux quelque 1 300 suspects de son genre refoulés par la Turquie depuis deux ans.

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