Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Jeb Bush, le candidat républicain qui ne l’est pas encore, mais qui le sera bientôt, souffre du nom qu’il porte. Quand on s’appelle Bush, il est difficile de trop critiquer son frère ou son père. L’ancien gouverneur de Floride s’est donc pris les pieds dans le tapis moyen-oriental lors d’une interview sur la chaîneFox News (Vidéo en anglais). La journaliste lui a demandé si sachant ce que l’on sait aujourd’hui, il aurait ordonné d’attaquer Saddam Hussein pour l’empêcher d’utiliser des armes de destruction massive qu’il ne possédait pas.
Sa réponse : « Je l’aurais fait, tout comme l’aurait fait Hillary Clinton pour ceux qui l’auraient oublié, et comme pratiquement tous ceux qui ont dû décider avec les informations qu’ils avaient. »
Jeb Bush a prétendu avoir mal compris la question et il lui a fallu plusieurs jours pour finalement déclarer que s’il avait su que Saddam Hussein n’avait pas les armes redoutées, il ne serait pas intervenu en Irak.
Les autres candidats républicains ont saisi l’occasion pour critiquer les contorsions de Bush qui, s’il se présente, sera leur plus sérieux rival. Tous ont affirmé d’une seule et même voix que jamais ils ne se seraient aventurés en Irak s’ils avaient su que les services de renseignements s’étaient trompés sur l’existence de l’arsenal de Bagdad.