Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le problème pour John Ellis (Jeb) Bush, qui n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature - mais collecte des millions de dollars pour le jour où.. - c'est que bien des républicains, surtout ceux de la mouvance Tea Party, ne le considère pas vraiment comme un des leurs. Ils l'accusent d'être un « républicain light ». Le discours qu'il a prononcé à la Liberty University avait donc pour objet de montrer à ceux qui mettent en doute sa pureté conservatrice qu'il partageait leurs valeurs.
Jeb Bush, qui est catholique, en a profité pour accuser l'administration Obama de limiter la liberté religieuse : « Quelqu'un fait preuve d'étroitesse d'esprit et d'intolérance, et ce ne sont certainement pas les nonnes, les prêtres et les religieux qui ne demandent qu'à vivre et pratiquer leur foi... les autorités fédérales demandent l'obéissance, ignorant totalement la conscience religieuse, et dans une société libre, la réponse est "non". »
Le discours de Jeb Bush lui a certainement fait gagner des points au sein de la droite chrétienne. Et il a décoché une autre flèche contre Obama : les conservateurs qui sont très pro-Israel désapprouvent la façon dont le président traite le Premier ministre Benyamin Netanyahu et Bush a demandé que les Etats-Unis défendent les juifs persécutés tout autant que les chrétiens.