Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La date de sortie du livre ne doit rien au hasard. Le Cash des Clinton est une bombe politique au moment où Hillary, favorite dans les sondages quel que soit son adversaire républicain, entre en campagne pour la présidentielle 2016.
Preuve que les Clinton prennent au sérieux les attaques sur le financement de leur fondation, la liste des Etats qui peuvent faire des dons a été réduite, après les révélations sur des versements conséquents effectués par des pays du Golfe ou d’Afrique du nord. Et si la candidate s’exprime peu, son mari, l’ancien président Bill Clinton, en voyage au Kenya, est sur la défensive, comme dans cet entretien accordé lundi 4 mai à la chaîne NBC.
« Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à obtenir de gens fortunés ou de pays sérieusement engagés dans le développement, qu’ils dépensent leur argent intelligemment pour aider les plus pauvres. C’est une campagne délibérée pour atteindre la fondation », a-t-il affirmé. Bill Clinton ajoute qu’il va continuer à donner des conférences, à plus de 500 000 dollars, car « il faut bien payer les factures ». Une petite phrase déjà très commentée.
Toutefois, les républicains attaquent principalement sur le thème du conflit d’intérêts. Ils se focalisent sur Hillary Clinton secrétaire d’Etat, et les dons obtenus à cette époque. Et même si cela n’est jamais prouvé, l’embarras est réel pour la candidate.