Les forces gouvernementales bombardent sans relâche la moitié est d'Alep aux mains des rebelles depuis 2012. Ses habitants vivent un enfer, dans l'indifférence de la communauté internationale, constate Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty France.
« En février de l’année dernière, le Conseil de sécurité a adopté une résolution qui demandait à ce que le gouvernement de Bachar el-Assad laisse passer l’aide humanitaire, arrête immédiatement tous les bombardements, or, rien n’a été fait. La population continue à subir les attaques incessantes de la part du gouvernement », déplore Geneviève Garrigos.
Ecoles, mosquées et hôpitaux sont visés. Les civils sont contraints de vivre sous terre, dans des caves et des sous-sols. Selon Geneviève Garrigos, l'accusation de crimes contre l'humanité n'est pas trop forte : tout est savamment orchestré par le gouvernement pour terroriser la population.
« Il y a des attaques avec des hélicoptères qui vont attendre 30 minutes, une heure, le temps que les personnes viennent voir s'il y a encore quelques survivants qu’ils peuvent aider. Et là, ils reviennent pour réattaquer et faire de nouveaux tués », raconte la présidente de la branche française de l'ONG.
L'année dernière, les attaques aux barils d'explosifs des forces de Bachar el-Assad ont tué près de 3 000 personnes dans le gouvernorat d'Alep.