Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les civils syriens ont payé un lourd tribut ce samedi qui a été une journée particulièrement meurtrière au nord et à l'est du pays. Au moins 52 civils ont trouvé la mort dans des raids aériens de la coalition internationale dans le village de Birmahlé, dans la province d'Alep, selon des sources proches de l'opposition syrienne. Le bilan pourrait s'alourdir, car sept personnes étaient toujours portées disparues.
A deux kilomètres du village pris pour cible, des combats avaient lieu entre des miliciens kurdes et des combattants du groupe Etat islamique. Sept jihadistes ont été tués dans des frappes aériennes dans le même secteur.
Tout en affirmant n'avoir aucune information sur la mort de civils dans des raids, le porte-parole des forces américaines au Moyen-Orient, le colonel Patrick Ryder, a annoncé l'ouverture d'une enquête.
A Alep, au Nord, 15 civils, dont neuf femmes et trois enfants, sont morts dans des tirs de roquettes par les rebelles contre des quartiers tenus par le régime. Dans la ville de Deir Ezzor, à l'Est, ce sont 16 civils qui ont été tués dans des raids lancés par l'aviation du régime, contre des régions contrôlées par Daech.
Dans la province d'Idleb, au Nord-Ouest, les milieux de l'opposition ont annoncé que 40 civils ont souffert de troubles respiratoires à la suite d'« attaques au gaz de chlore » menées par le régime. Les raids ont visé les localités de Saraqeb et Naïrab.