Les Arabes israéliens commémorent la Nakba de 1948

Les Israéliens ont fêté jeudi le 67e anniversaire de la création de leur Etat. Un jour de célébrations joyeuses. Mais pour les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre après la création de l’Etat d’Israël en 1948, c’est le jour de la Nakba, la catastrophe. Ils commémorent l’exil de centaines de milliers de Palestiniens à cette époque. Ce jeudi, un grand rassemblement a eu lieu dans le nord d’Israël, près de Tibériade.

De notre envoyée spéciale dans le nord d’Israël,  Murielle Paradon

Ils sont des milliers rassemblés dans un champ, sur les ruines de ce qui était un village palestinien, aujourd’hui disparu. Tous sont Arabes israéliens et sont venus rendre hommage aux Palestiniens chassés de leur terre lors de la création de l’Etat d’Israël, en 1948. « En 1948, Israël a détruit 531 villages palestiniens et chassé 750 000 personnes, raconte Ali Zbidat, un vieux militant originaire de Sakhnin dans le nord d’Israël. Alors pendant que les Israéliens célèbrent leur fête nationale, on veut leur rappeler que nous avons des droits, le droit de retourner dans nos villages. »

Pour ces Arabes israéliens et les Palestiniens en général, la création de l’Etat d’Israël est synonyme de « Nakba », de catastrophe. Une catastrophe qui continue aujourd’hui, selon Aouda, 25 ans : « La Nakba continue car Israël occupe la Cisjordanie, assiège Gaza. Israël exproprie les Palestiniens de leur terre, continue la construction du mur et la colonisation et mène une politique raciste vis-à-vis des Arabes en Israël ».

Cette commémoration de la Nakba dans le nord d’Israël s’est faite aux couleurs des drapeaux palestiniens, contrastant avec les drapeaux israéliens qui ont envahi tout le pays, pour la fête nationale.

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