Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Angélique Férat
Après les exactions commises par les groupes militaires dans les provinces de Dyala et Salaheddine - vols, exécutions sommaires et destructions -, beaucoup ont dénoncé le manque de contrôle par le gouvernement de ces milices.
L’idée, c’est d’armer des groupes locaux pour libérer les régions de Mossoul et al-Anbar
Hamed al-Motlak, député sunnite et membre de la commission de défense, ne veut pas des milices chiites dans la région d'Al-Anbar. « Tout simplement parce qu'on ne veut pas avoir le même problème qu'on a eu a Salaheddine. On ne veut pas à nouveau ces tensions entre sunnites et chiites. On essaie au contraire de mobiliser les gens pour l'Irak. »
Mais Karim al-Nouri, responsable média des groupes de mobilisation populaire, nés pour défendre Bagdad, n’entend pas les choses ainsi : « Tout le monde sait bien que nous seuls avons pu tenir tête à l’Etat islamique et empêcher que Bagdad ne tombe. C'est grâce à nous que leur avancée a été limitée. Et tout le monde le sait. »
Après les exactions commises dans la ville de Tikrit, reprise fin mars au contrôle de l'Etat islamique, le Premier ministre irakien a demandé aux milices chiites de rester en dehors de l’agglomération.