Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Dans l'entourage du Premier ministre israélien, on se montre très discret sur les raisons qui ont provoqué le déblocage d'une partie des fonds dûs aux Palestiniens. Mais pour plusieurs commentateurs, il est clair que Benyamin Netanyahu a cédé partiellement aux pressions internationales de la part de l'Europe, et surtout des Etats-Unis. Le président israélien Reuven Rivlin s'était lui-même prononcé en faveur du transfert des sommes.
En Israël, on laisse entendre que le montant restant pouvait être versé à tout moment. En effet, on imagine mal que les Israéliens s'engagent dans une longue procédure juridique pour trouver une solution à cette question. Les Palestiniens affirment qu'un tiers de la somme est manquante, ce qui n'est pas confirmé côté israélien. On indique seulement que les dettes palestiniennes, notamment pour la fourniture d'électricité, ont été défalquées.
Israël a totalement gelé, depuis trois mois, le versement de taxes perçues pour le compte de l'Autorité palestinienne pour protester contre l'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI). Lors de la signature des accords d'Oslo il y a plus de 20 ans, Israël s'est engagé à collecter pour le compte de l'Autorité palestinienne les taxes et les droits de douanes sur les marchandises destinées aux Palestiniens qui transitent obligatoirement par Israël. Environ 110 millions d'euros par mois.