Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
C'est au compte-gouttes que les opérations d'évacuation se poursuivent pour les Indiens d'Aden. Le navire de la marine indienne INS Mumbai est amarré à 5 km du port, dont l'accès est désormais impossible dû aux bombardements aériens incessants. Une douzaine de navettes pouvant transporter une trentaine de personnes font donc l'aller-retour pour ramener en lieu sûr les quelque 250 Indiens encore coincés dans la ville.
A Sanaa, la capitale, où la situation se dégrade de jour en jour, l'Inde a obtenu l'autorisation d'affréter de nouveaux vols pour évacuer quelque 2 000 ressortissants, selon une source officielle. Selon le ministère indien des Affaires étrangères, le rapatriement devrait se terminer dans les prochains jours.
Depuis jeudi, environ 1 300 Indiens ont été rapatriés par avion du Yémen, via Djibouti, par plusieurs vols de l'armée indienne et de la compagnie nationale Air India. On estime le nombre d'Indiens résidant au Yémen entre 4 000 et 5000, la grande majorité habitant à Sanaa et Aden.
L’armée française évacue 44 personnes
Face à la dégradation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité, dès le 11 février, ses ressortissants à quitter le pays. Dans le même temps, « des moyens militaires français aériens et navals positionnés dans l’océan Indien avaient alors été placés en alerte », explique un communiqué du ministère de la Défense.
Samedi 4 avril, alors que la ville de Balhaf dans l’est du Yémen était fortement menacée, le commandant des forces françaises stationnées à Djibouti a procédé à l’évacuation de 44 personnes de différentes nationalités, dont plusieurs Français.