Avec notre correspondante en Israël, Murielle Paradon
Le jour du scrutin, Benyamin Netanyahu avait appelé les électeurs de droite
à se mobiliser contre les Arabes : « Ils votent massivement, notre pouvoir est en danger », avait-il dit. Ses propos ont beaucoup choqué. Ce lundi 23 mars au soir, il a demandé pardon : « Si j’ai pu offenser la communauté arabe israélienne, je m’en excuse. »
Excuses rejetées
Excuses aussitôt rejetées par le parti des Arabes israéliens qui est arrivé troisième aux élections : « Netanyahu continuera sa politique raciste vis-à-vis de notre communauté. » En fait, personne n’est dupe ; si Netanyahu, qui devrait être reconduit comme Premier ministre, tempère ses propos, c’est davantage pour donner des gages aux Etats-Unis qui font pression sur lui.
Les Etats-Unis menacent
Car Barack Obama n’a pas apprécié les propos de Netanyahu sur les Arabes israéliens, ni ses revirements de positions sur la création d’un Etat palestinien. Les Etats-Unis menacent de revoir leur politique de soutien vis-à-vis d’Israël s’il n’y a pas de changement dans l’attitude du futur gouvernement. La Maison Blanche a fait savoir hier soir qu’il était « temps de mettre fin à cinquante ans d’occupation des territoires palestiniens ».