Selon un dernier bilan, au moins 142 personnes ont trouvé la mort dans cette série d'attentats-suicide, qui ont également fait 351 blessés. La première explosion a eu lieu en fin de matinée, dans une mosquée située dans le sud de Sanaa. La deuxième a eu lieu au même endroit quelques instants plus tard, et un troisième attentat a frappé une seconde mosquée, située elle au nord de la capitale yéménite.
Ces mosquées sont fréquentées par les miliciens houthis, des chiites venus du nord du pays, qui se sont emparés à l'automne dernier de la capitale et s'opposent à la fois au président en place, Abd Rabbo Mansour Hadi, et au réseau terroriste d'al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Violents combats à Aden jeudi
Le groupe Etat islamique a revendiqué ces attentats. Il s’agit des attaques les plus sanglantes depuis la prise de pouvoir de Sanaa par les Houthis.
C’est aussi la démonstration particulièrement sanglante des difficultés rencontrées par ces miliciens pour asseoir leur domination, et pour assurer la sécurité à Sanaa. La capitale yéménite n'est pas la seule ville au Yémen à être déchirée par les violences : jeudi, c'est à Aden que de violents combats ont éclaté, cette fois entre les forces loyales au président Hadi, et des unités rebelles alliées aux miliciens houthis.