Législatives en Israël: les listes et les enjeux

Les Israéliens voteront ce mardi pour des législatives anticipées. Les derniers sondages donnent la liste de centre-gauche en tête, devant celle du Likoud, le parti du Premier ministre de droite Benyamin Netanyahu. Mais dans le système électoral israélien, il est impératif de bâtir une coalition de gouvernement avec d’autres partis.

Une coalition de gauche et du centre ? De droite ? Ou un gouvernement d’union ? L’issue des législatives de ce mardi est très incertaine. Revue des forces en présence.

 • Likoud : la liste de droite emmenée par Benyamin Netanyahu patine dans les sondages. Usure du pouvoir ? Exaspération de l’opinion qui préfèrerait davantage de réformes économiques et sociales et moins de discours sur la menace iranienne ? Dans les derniers jours de la campagne, le Premier ministre sortant a multiplié les interviews pour tenter d’inverser la tendance.

• Union sioniste : liste de centre-gauche emmenée par le chef du Parti travailliste Yitzhak Herzog et par Tzipi Livni du petit parti centriste HaTnua. Les deux personnalités promettent qu’en cas de victoire, elles partageront le poste de Premier Mministre, deux ans chacun. L’Union sioniste promet davantage de justice sociale et le déblocage des négociations avec les Palestiniens.

 • Liste arabe unie : le seuil d’éligibilité à la Knesset ayant été relevé, les petits partis arabes risquaient de ne pas obtenir assez de voix pour envoyer des députés au Parlement. D’où cette liste d’union tournée vers l’électorat arabe israélien (environ 20 % de la population). Mais les Arabes israéliens n’ont jamais participé à une coalition de gouvernement.

 • Yesh Atid (« Il y a un avenir ») : le parti centriste laïc de l’ancien journaliste vedette de la télévision israélienne Yair Lapid avait créé la surprise en 2013 en arrivant en troisième position. Ministre des Finances du gouvernement sortant, Yair Lapid est un partenaire potentiel pour une coalition dirigée par la gauche comme par la droite.

 • Kulanu (« Nous tous ») : nouveau parti de centre-droit créé par un dissident du Likoud, Moshe Kahlon. En cas de percée, il pourrait devenir l’un des « faiseurs de rois » de la prochaine coalition. Moshe Kahlon demande d’ores et déjà le portefeuille des Finances au sein du prochain gouvernement.

 • Habeit Hayehudi (« La Maison juive » ou « Le Foyer juif ») : parti sioniste et religieux dirigé par Naftali Bennet, ardent partisan de la colonisation et farouchement opposé à la création d’un Etat palestinien. Partenaire du Likoud dans la coalition sortante.

 • Shass : parti religieux oriental emmené par Arié Deri. Le Shass a siégé dans l’opposition ces deux dernières années.

 • Judaisme unifié de la torah : parti religieux ashkénaze. Ce parti ultra orthodoxe a siégé dans l’opposition des deux dernières années.

 • Meretz : parti de gauche, opposé à la colonisation. Partenaire potentiel de l’Union Sioniste si cette dernière forme la prochaine coalition.

 • Israel Beitenou : parti nationaliste de droite dirigé par Avigdor Liberman, ministre des Affaires étrangères du gouvernement sortant. Puissant lorsqu’il rassemblait les votes des Israéliens originaires de l’ex-URSS, le parti est aujourd’hui affaibli par les affaires de corruption qui touchent plusieurs de ses cadres.

 • Yachad : nouveau parti d’extrême droite fondé par un dissident du Shass, Elie Yishai.

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