Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Falez
Benyamin Netanyahu ne fait même plus semblant d’espérer arriver en tête demain, jour du scrutin. « Nous pouvons réduire l’écart », a-t-il lancé hier à ses supporters réunis à Tel Aviv. Réduire l’écart avec la liste de centre-gauche, l’Union sioniste, à qui les derniers sondages ont donné quatre sièges d’avance sur le Likoud du Premier ministre.
Un échange à distance entre le chef de file d’un petit parti et Benyamin Netanyahu en dit long sur les efforts de ce dernier pour tenter de rebondir. « Bibi », comme on le surnomme, a proposé le poste de ministre des Finances à Moshe Kahlon, un ancien du Likoud qui dirige aujourd’hui une petite liste de centre-droit et qui, en cas de bon score demain, pourrait être le faiseur de roi de la prochaine coalition. Mais Moshe Kahlon a vertement renvoyé Benyamin Netanyahu dans ses cordes, en lui répondant que dans le passé, le Premier ministre lui avait déjà fait des promesses, mais qu’il ne les avait pas tenues.
Pendant ce temps dans l’opposition, le chef de file du centre-gauche Isaac Herzog peaufine son image. On l’a vu se recueillir au mur des Lamentations, premier lieu saint du judaïsme, et promettre qu’en cas de victoire, il ne diviserait pas Jérusalem. Une réponse à Benyamin Netanyahu qui crie au danger que représente, selon lui, une victoire de la gauche en Israël.
→ A (RE)LIRE : Législatives en Israël: les listes et les enjeux