Irak: poursuite de l'offensive militaire dans la région de Tikrit

Lundi dernier, les forces irakiennes, avec 30 000 hommes mobilisés, ont lancé une offensive pour reprendre Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, aux mains des jihadistes de l'organisation Etat islamique. Une reconquête difficile et lente, qui soulève aussi des inquiétudes au sein des partenaires occidentaux de l'Irak.

Pour le moment, l'essentiel des combats se déroule autour et dans la ville de Dour, à 20 km au sud de Tikrit. Dour est l'un des points par lesquels les forces irakiennes entendent encercler Tikrit, la deuxième ville la plus importante conquise par l'EI, après Mossoul, plus au nord.

A l'ouest, les forces gouvernementales ont déjà repris la ville d'EI Baghdadi. La progression est lente et tout dépendra en fait de l'attitude des tribus sunnites. Si elles se rangent du côté de la coalition, la tâche sera plus facile. Mais ces tribus redoutent l'attitude des soldats irakiens, chiites pour la plupart, et surtout des forces iraniennes, chiites elles aussi, qui se battent aux côtés de l'armée irakienne.

Dans le passé, ces forces avaient perpétré plusieurs massacres de sunnites pour leur faire payer leur alliance avec les jihadistes. Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a déclaré son « intention de faire part de ses inquiétudes à ce sujet aux dirigeants irakiens »

Si les sunnites sont autorisés à regagner leurs demeures et avoir le sentiment que l'offensive serait suivie par un effort de reconstruction et d'assistance humanitaire, tout ira bien. Mais s'ils sont maltraités et qu'ils ne bénéficient pas, selon lui, d'une aide humanitaire, cela posera problème.

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