Isabelle Prime, 30 ans, est originaire d’Angers. La jeune femme ne travaille pas pour la Banque mondiale, comme l’ont laissé entendre au départ les autorités françaises, mais pour la branche américaine d’un groupe spécialisé dans la protection sociale. A ce titre, celle qui aurait une longue expérience dans le pays, était responsable d’un projet pour le Fonds social yéménite, autrement dit une entité gouvernementale.
Or, depuis janvier dernier, les rebelles houthis tiennent à nouveau Sanaa. Le président yéménite se trouve à Aden où il a affirmé reprendre pleinement ses fonctions, mais les institutions sont plus que jamais désorganisées.
Selon une source des services de sécurité yéménites à L’Agence France-Presse, l’enlèvement se serait produit au cœur de la capitale près d’un barrage. Des barrages généralement tenus par la milice chiite houthiste. La Française et son accompagnatrice se rendaient au travail en taxi. Leur taxi a été arrêté sur une voie très fréquentée, les deux jeunes femmes ont alors disparu. Le chauffeur de taxi a été libéré plus tard les yeux bandés, raconte le journal Le Monde.
« Compte tenu de la dégradation des conditions sécuritaires, nous renouvelons avec insistance la recommandation de quitter le pays », fait savoir le ministère français des Affaires étrangères qui n’a plus de représentation diplomatique au Yémen.