Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Les six pays du Golfe dénoncent unanimement le coup d’Etat orchestré par les Houthis, les miliciens chiites. Au moment où se déroulait la réunion extraordinaire des « six », hier à Riyad, des milliers de manifestants ont été dispersés à balles réelles par la police yéménite désormais sous la férule des Houthis. Ces rassemblements organisés un peu partout au Yémen ont déjà fait plusieurs blessés.
De son côté, l’ONU croit encore à une issue politique. Elle entend privilégier le dialogue avec la milice chiite plutôt qu’un recours immédiat à la force. Ban Ki-moon est d’ailleurs nuancé dans ses propos, il appelle « à tout faire pour aider le Yémen, à éviter le précipice » et souhaite que « le président Abd Rabbo Mansour Hadi soit rétabli dans ses fonctions ».
Compte tenu de l’insécurité qui règne au Yémen et du danger perpétuel que représente al-Qaïda dans ce pays, les Etats du Golfe mais aussi les pays occidentaux comme la France, les Etats-Unis ou l’Espagne, entre autres, ont décidé de fermer temporairement leur ambassade cette semaine, appelant diplomates et ressortissants à quitter le pays.