Yémen: les milices houthis acceptent de reprendre le dialogue

Au Yémen, les discussions devraient reprendre ce lundi entre les partis politiques et la milice chiite Houthi, qui a pris fin janvier la capitale Sanaa et dissous il y a trois jours le Parlement. Depuis, la communauté internationale comme la population yéménite demandent le départ des miliciens.

Les miliciens houthis ont dû sentir que leur victoire à Sanaa les exposait à un danger : celui de l’isolement, même si leur chef, Abdel Malek al-Houthi, avait encore souligné ce samedi qu’ils lutteraient contre les positions d’al-Qaïda dans le pays.

Isolement régional d’abord : la Ligue arabe a condamné « un coup d’Etat », tout comme les monarchies du Golfe, emmenées par l’Arabie saoudite, qui ont menacé de « prendre des mesures pour défendre leurs intérêts ».

Isolement international ensuite : dimanche, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, évoquant une « situation qui se détériore rapidement », a demandé le rétablissement dans ses fonctions du président Abd Rabbo Mansour Hadi, pendant que le Conseil de sécurité de l’ONU commençait à agiter la menace de sanctions si le dialogue politique ne reprenait pas.

Enfin, isolement au cœur du Yémen lui-même : dans le sud, les autorités locales ont annoncé qu’elles « ne reconnaissaient pas le pouvoir des Houthis », même son de cloche du côté des puissantes tribus sunnites de l’est.

Quant aux partis politiques du pays, la plupart ont condamné la dissolution du Parlement et l’installation de nouvelles instances dirigeantes. Y compris leur allié, le Congrès populaire général dirigé par l’ancien président Ali abdallah Saleh, qui leur a reproché d’avoir « nuit à la légalité constitutionnelle », et qui a proposé un « retour aux négociations ». Elles devraient donc reprendre ce lundi.

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