Le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne + Iran) se donnent jusqu’à juin pour parvenir à un accord international sur le nucléaire iranien. Le compte à rebours est lancé et dans chaque camp les choses s’accélèrent. La présence de John Kerry et de son homologue iranien à Genève témoigne de l’importance que revêt cet accord pour l’administration Obama et celle du président Rohani.
Washington comme Téhéran ont conscience qu’il faut aller vite, car dans les deux pays, les conservateurs pourraient s’opposer à cette convention. Aux Etats-Unis, une vingtaine de représentants démocrates ont ainsi demandé le report du discours de Benyamin Netanyahu au Congrès, prévu pour le 3 mars prochain. Le Premier ministre israélien craint un accord trop favorable à l’Iran. Il veut convaincre les républicains, majoritaires au Congrès, de bloquer un éventuel accord et de prendre davantage de sanctions.
Côté iranien, le président du Parlement a lui aussi brandi la menace, et annonce qu’il prépare une nouvelle loi qui obligera le gouvernement à reprendre l’enrichissement d’uranium à un niveau plus élevé, en cas de nouvelles sanctions occidentales. John Kerry et Mohammad Javad Zarif, qui ont multiplié les rencontres ces dernières semaines, se retrouvent à nouveau devant la même équation : trouver un compromis acceptable par les deux camps en échappant aux pièges tendus par les faucons.