Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les critiques se font entendre de plus en plus en Iran. Le président conservateur du Parlement, Ali Larijani, a annoncé que les députés préparaient une nouvelle loi qui obligera le gouvernement iranien à reprendre l’enrichissement d’uranium à un niveau plus élevé si les Occidentaux, et en particulier les Etats-Unis, imposaient de nouvelles sanctions contre l’Iran.
Cette proposition de loi répond en fait à la menace des Républicains, qui contrôlent désormais le Congrès américain, de voter un texte prévoyant d’alourdir automatiquement les sanctions économiques contre Téhéran si les négociations échouent. Le président américain Barack Obama a dû intervenir personnellement pour demander au Congrès de ne pas compromettre les chances d’un accord. Il a même menacé de mettre son veto à toute nouvelle loi.
Les grandes puissances et l'Iran ont déjà échoué à deux reprises, en juillet et en novembre derniers, à trouver un accord pour mettre fin à la crise du nucléaire. Malgré la reprise des négociations, l’Iran et les Occidentaux n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord sur la taille du programme d’enrichissement d’uranium et sur un calendrier pour la levée des sanctions internationales. Si les négociations ne permettent pas dans les prochains mois de régler les divergences, nul doute que les « durs » dans les deux camps feront entendre leur voix avec plus de force encore.