Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le président Hassan Rohani a expliqué ce dimanche, devant le Parlement, que le gouvernement avait dû revoir à la baisse ses prévisions en raison de la baisse du prix du pétrole. « Au cours des cinq derniers mois, le prix du baril de Brent est passé de plus de 110 dollars à moins de 70 dollars, soit une baisse de plus de 36%, a ainsi déclaré le président Hassan Rohani. C’est une baisse sans précédent. À court terme, nos revenus vont baisser. Pour compenser cette baisse, nous devons impérativement augmenter les exportations non pétrolières. »
La baisse du prix du pétrole intervient alors que les exportations pétrolières iraniennes ont déjà chuté de 50% en raison des sanctions imposées depuis 2012 par les Etats-Unis et l'Union européenne, contre le programme nucléaire iranien. Malgré ces pressions économiques, l’Iran refuse toujours de céder sur son programme nucléaire dans les négociations avec les grandes puissances. En tout cas, pour compenser cette baisse, le gouvernement a encouragé les exportations non pétrolières qui vont atteindre cette année 50 milliards de dollars.
Mais le gouvernement est également contraint d’augmenter les impôts et de baisser la valeur de la monnaie nationale par rapport au dollar, ce qui pourrait relancer l’inflation qui se situe déjà autour des 20%.