Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Dans son discours, Saad Hariri s'est montré ferme et critique à l'égard du Hezbollah, sans toutefois être cassant et vindicatif. Le leader sunnite a déclaré que les différends avec le parti chiite sont nombreux, avant d'en dresser la liste : le refus du Hezbollah de remettre à la justice les accusés dans l'assassinat de son père Rafic Hariri ; l'implication du parti pro-iranien dans la guerre en Syrie aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad ; le désaccord sur les crises au Yémen et à Bahreïn ; la question de la légalité des armes du Hezbollah.
L'ancien Premier ministre a martelé que son courant politique, proche de l'Arabie saoudite, « ne permettra pas au Hezbollah de décider de la guerre ou de la paix au Liban », une question qui est, selon lui, du ressort exclusif de l'Etat libanais.
Dans le même temps, Saad Hariri a souligné les bienfaits du dialogue en cours entre son parti et le Hezbollah, notamment l'apaisement des tensions confessionnelles entre sunnites et chiites. Ce dialogue, a-t-il dit, sert à protéger le Liban et à préserver la stabilité et la sécurité du pays, face à la montée de l'extrémisme. Il pourrait aussi contribuer à l'élection d'un président de la République, un poste vacant depuis près de neuf mois.